Spécialités: Soins de Support

Etude PITCA : étude pilote visant à évaluer un protocole de télésurveillance suite à une intervention chirurgicale en ambulatoire chez des patientes ayant un cancer du sein. La chirurgie est souvent le traitement de choix du cancer du sein. Grâce aux progrès de la médecine, il est possible de rentrer chez soi rapidement après l’intervention chirurgicale, sans passer la nuit à l’hôpital. Il s’agit d’une prise en charge dite ambulatoire. L’amélioration de la sécurité des patientes permettra de renforcer l’activité ambulatoire et de la rendre accessible à des actes médicaux plus complexes. L’objectif de cette étude est d’augmenter le pourcentage de prise en charge en ambulatoire des patientes ayant un cancer du sein dans des conditions de sécurité et de prise en charge optimales pour les patientes par la mise en place d’outils de coordination entre la patiente, son médecin généraliste et l’équipe médicale du centre de traitement. L’étude s’appuiera sur l’utilisation de nouvelles technologies de l’information telles que la télémédecine et la télésurveillance à domicile. Avant l’opération en ambulatoire, chaque patiente rencontrera un infirmier diplômé d’état (IDE) de coordination lors de la consultation d’inclusion pendant laquelle il formera la patiente à l’utilisation de l’outil et du logiciel de télésurveillance afin de s’assurer du bon remplissage pendant l’étude. Cet outil sera disponible par ordinateur ou tablette via internet. Les patientes devront se connecter aux jours et horaires précis qui leurs seront indiqués (une semaine avant et la veille de l’intervention chirurgie et le 1er, 3ème, 10ème et 30ème jour après l’intervention) et répondre aux questionnaires de l’étude ainsi qu’à un questionnaire de satisfaction au protocole de télésurveillance. L’IDE de coordination effectuera le suivi pré et post opératoire des patientes sur l’outil de télésurveillance. En cas de non remplissage du questionnaire l’IDE contactera les patientes par téléphone. Les patientes seront aussi suivies selon les procédures standards du centre et seront vues entre 2 et 3 semaines en consultation post opératoire avec le chirurgien.

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Etude EPARS SEIN : étude de phase 3 comparant un parcours professionnel accompagné et le parcours standard chez des femmes en activité professionnelle au moment du diagnostic de cancer du sein localisé pris en charge par chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie. Retrouver une place dans la vie active suite au diagnostic d’un cancer du sein qui doit être traité n’est pas toujours facile. L’objectif de cette étude est d’évaluer si un parcours social accompagné et personnalisé permettrait un retour à l’emploi plus fréquent et/ou dans de meilleures conditions chez des femmes ayant une activité professionnelle et un diagnostic de cancer du sein nécessitant d’emblée un traitement par chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie. Les patientes seront réparties de façon aléatoire en 2 groupes : Les patientes du « groupe d’intervention » recevront une chimiothérapie et bénéficieront d’un accompagnement professionnel personnalisé coordonné par un infirmier de coordination sur une période d’arrêt de 8 mois. Les patientes du « groupe parcours standard » recevront une chimiothérapie et bénéficieront d’un accompagnement conventionnel par un infirmer de coordination. Les femmes devront répondre à 4 questionnaires (à l’inclusion, le 1er jour de la 2ème, 6ème et dernière cure et en fin de chimiothérapie à 8 mois) et 2 auto-questionnaires s’assurant de la reprise du travail ou non à 12 et 15 mois et de la qualité de vie des patientes. Les patientes seront suivies pendant 15 mois.

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Etude NUQUE 3 : étude visant à évaluer la nutrition et la qualité de vie des patients ayant un cancer des voies aérodigestives supérieures (VADS) après avoir reçu un traitement par radiothérapie. Un cancer de voies aérodigestives (VADS) est une maladie des cellules de l’un des organes qui les constituent (partie haute du système respiratoire et du système digestif). Les traitements de référence pour ces pathologies sont l’intervention chirurgicale, la radiothérapie et les médicaments anticancéreux. L’irradiation par radiothérapie a montré son efficacité mais s’accompagne fréquemment d’effets indésirables tels qu’un oedème des muqueuses, une sécheresse de la bouche menant à une dysphagie (gêne ou blocage ressenti au moment de l’alimentation). Toutes ces complications limitent quantitativement et qualitativement les prises alimentaires. La qualité de vie du patient se retrouve aussi fortement altérée. Une étude a montré que l’impact sur l’état nutritionnel d’une prise en charge nutritionnelle par des conseils diététiques, était supérieur à la prescription simple de compléments nutritionnels oraux mais l’intérêt de ce suivi diététique après la fin des traitements de radiothérapie chez des patients ayant un cancer des VADS reste peu documenté à ce jour. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact d’un suivi diététique systématique et régulier à la suite des traitements chez des patients ayant un cancer des VADS. Les patients seront vus en consultation suite à leur traitement de radiothérapie et seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : - Les patients du groupe interventionnel recevront un suivi diététique systématique et régulier. Ils seront suivis par un diététicien après la fin de la radiothérapie, en consultation externe à 1 mois et à 3 mois et en entretien téléphonique à 2 mois puis à 5 mois. - Les patients du groupe contrôle recevront un suivi nutritionnel traditionnel par le médecin. Un bilan de fin d’étude sera réalisé à 6 mois après la fin de radiothérapie (recueil des données sur l’état nutritionnel, questionnaires, outil d’évaluation de la prise alimentaire). Les patients répondront à des questionnaires de qualité de vie et de dysphagie à l’inclusion et à 6 mois post-traitement. Les patients seront suivis selon les procédures habituelles du centre concernant leur pathologie.

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UNICANCER MAJ Il y a 4 ans

Étude RILUZOX : étude de phase 2 randomisée comparant l’efficacité du riluzole par rapport à un placebo dans la prévention de la neuropathie périphérique induite par l'oxaliplatine chez des patients ayant un cancer colorectal de stade 2 ou 3 et traité par chimiothérapie adjuvante à base d'oxaliplatine (FOLFOX4 simplifié). Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l’homme. Il touche le côlon et le rectum et se développe lentement pendant 5 à 10 ans avant de s’étendre à d’autres parties du corps. Le cancer colorectal peut former des métastases notamment dans le foie ou dans les poumons, s’il n’est pas détecté à temps. Il est souvent traité par oxaliplatine. L’oxaliplatine est une chimiothérapie. Elle empêche la réplication de l’ADN et entraine la mort des cellules cancéreuses. Le cancer colorectal est l’indication principale de l’oxaliplatine. Néanmoins, celle-ci présente des effets indésirables tels que la neuropathie périphérique. La neuropathie périphérique est un dysfonctionnement des neurones périphériques, moteurs, sensoriels et autonomes qui entraîne des signes et symptômes. Elle peut apparaître chez 50 à 90 % des patients traités par un protocole contenant du platine ou une taxane, selon l’agent et la dose reçus. Les symptômes peuvent être variable. L'atteinte d'un nerf entraîne des signes moteurs, sensitifs subjectifs (de la douleur par exemple) et objectifs (des troubles de la sensibilité par exemple) et des troubles neurovégétatifs (trouble de l'érection et de la miction par exemple). La douleur des nerfs causées par la neuropathie périphérique peut être très forte, voire intolérable. Il est donc nécessaire de trouver un traitement pour prévenir ces atteintes nerveuses. Le riluzole est un médicament aujourd’hui indiquer pour traiter la sclérose latérale amyotrophique. Il interfère dans l'utilisation du glutamate, mais son mode d'action n'est pas clairement élucidé. Il pourrait également jouer un rôle dans la prévention des effets indésirables liés à l'administration d'agents anticancéreux pouvant entrainer des atteintes nerveuses. Un placébo est un médicament sans principe actif. Il n'a donc de ce fait aucun effet pharmacologique dans la pathologie qu'il est censé traiter. Pour autant, il n'est pas toujours sans bénéfice sur la santé des patients, car il agit via l'effet placébo. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité du riluzole par rapport à un placebo dans la prévention de la neuropathie périphérique induite par l'oxaliplatine chez des patients ayant un cancer colorectal de stade 2 ou 3 et traité par chimiothérapie adjuvante à base d'oxaliplatine (FOLFOX4 simplifié). Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront du riluzole 2 fois par jour. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement jusqu'à la fin de la dernière cure de chimiothérapie (25 semaines de traitement au maximum). Les patients du 2ème groupe recevront un placebo 2 fois par jour. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement jusqu'à la fin de la dernière cure de chimiothérapie (25 semaines de traitement au maximum). Les patients seront revus toutes les 2 semaines pendant la période de traitement puis tous les 3 mois pour des tests biologiques. Un scanner est réalisé 12 semaines après le début du traitement et après l’arrêt du traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 1,5 an.

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